Vendredi soir, en voiture direction le Cap Corse pour tout le week-end, je m'occupe de mettre de la musique grâce à la cassette magique à laquelle on peut relier MP3 et compagnie...
On parle de AkA. Je raconte à mes coloc que je n'ai toujours pas de nouvelles.
Et là... Un texto !
C'est elle. Ma coloc me croit pas quand je le dis. Et pourtant...
« Alors comme ça ces dames perdent connaissance ? Une petite saignée et c'est reparti ! J'espère que ça va mieux bon rétablissement ! On fêtera ça autour d'une bière bisou »
Alors là c'est l'ébullition, je suis toute émoustillée et surtout je ne sais pas quoi répondre ! C'est quoi ce texto ?! Elle se mouille pas ! Pourtant mon texto avait, je pense, un message clair... Là, elle n'utilise aucune fois « tu », donc s'adresse-t-elle seulement à moi ou également à ma coloc ?
Enfin bon. Me voilà avec mon portable entre les mains, soulagée d'avoir des nouvelles, mais angoissée de ne savoir que répondre.
Après conseil de la populace, je ne réponds pas. Et même j'attends le dimanche soir ! Mais comment tenir jusque là ??? Je suis fière de pouvoir dire que j'ai tenu le coup...
Apparemment pour certains, il vaut mieux bien attendre et lui faire savoir que j'ai passé un super week-end, histoire de lui montrer que je suis une fille qui s'éclate et ainsi lui donner envie.
OK.. en même temps je suis pas du tout calée en drague, donc je suis les conseils avisés... des mecs ! Rooh.. ça craint pour une lesbienne, merde !
Bref, arrive le dimanche soir. A nouveau dans la bagnole, entre Bastia et Corte, je ne tiens plus. Je tape mon texto et demande validation auprès de tous les occupants. A l'unanimité, oui.
« Et oui, en ce moment c'est la coloc des handicapés ! Mais après un bon week-end dans le cap corse, ça va mieux ! Quand tu veux pour la bière, genre demain soir ? Bisou »
Cette fois je déconne pas, je la relance tout simplement, je passe aux choses sérieuses afin de la voir ! Vraiment. Plus de 5 minutes. Mais je ne mouille pas trop non plus, la balle est dans son camp.
2 minutes après : « Ouais carrément vers 19h30 bonne soirée à dem's »
Youhouuuuuuuuuuuu !!! Trop bon ! Je lui fais pas peur ! Alors ou elle se doute de rien, et ça fait chier, ou elle veut boire un coup entre amies et ça fait chier aussi, ou... j'ose pas imaginer. Ce serait trop bô !
Lorsque je dis à la voiturée que je vais confirmer, ils me hurlent dessus que non, il ne faut pas, que ça sert à rien. Ah bon ? Allez.. c'est l'occasion d'écrire une grosse connerie ! Du genre : « je compte les heures... à demain ! » Bon évidemment je plaisante, je suis pas un si gros boulet que ça. Il y a un temps pour rire, et là... non.
Et voilà, maintenant je suis dans la merde, je dois m'épiler les pattes afin d'éviter qu'ils s'entourent autour de ses jambes, que je me lave les cheveux et que je trouve une tenue correcte mais pas trop non plus. Je finis à 17h30... trop bien ! Je sens que je vais me faire désirer. En plus 19h30 c'est juste avant de manger !
« Tu veux aller manger un bout ? Je t'invite... » Mouah ah ah... mon Dieu... quelle horreur... j'ai conscience d'être trop naze, ça fait chier, ça va me coincer. Faut que j'arrête de stresser, il ne va rien se passer, on va boire un coup, discuter, rigoler... et puis voilà !
Sinon trop la looze, hier soir on va au resto puis au Bar. Je décide de monter me coucher avant tout le monde vers 23h, et lorsque ma coloc' grimpe à 2h du mat', elle me crie : « Putain il y avait AkA !!! Elle a demandé : elle est pas là, sArAhAnne ? Et elle avait un pull gay ! Avec plein de couleurs... »
Elle est con !
Voilà... pfff... est-ce que je sais toujours embrasser ? J'ai eu un petit rappel le 1er janvier 2009, mais est-ce que ça va suffire ? Au pire, je pars avec Piou, mon pote gay, et on vole pour Barcelone, retrouver nos deux amis brésiliens ! Et na !
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