23 mars 2006

ça... c'est fait !

Me voilà la tête vide de soucis relationnels. Mine de rien ils étaient envahissants ces salops ! De toute façon je fais toujours celle que rien ne touche, qui s'en fout, qui tourne la page rapidement et qui ne se prend jamais la tête et ne connais pas le stress... Tu parles !

Je ne trompe personne évidemment.

Donc mine de rien, je me mangeais le cerveau. Mais ça venait ponctuellement, ce n'était pas à longueur de journée heureusement !
Mais l'appréhension de la croiser à la fac, qu'elle m'appelle... Je suis TRES courageuse lorsqu'il s'agit de face à face...
Bref il fallait qu'on parle. Deux semaines sans nouvelles, ni l'une, ni l'autre. Je pensais que ça allait me faciliter la tâche, je lui manquais pas, elle n'avait pas une envie irrépressible d'être avec moi. Tant mieux !

La rencontre se passa dans la B.U. Enfermée chaque après-midi durant deux ou trois journées extrémement fatigantes, il était fort probable que le déroulement se fasse en ce lieu...
Pourquoi m'infliger la torture de passer plusieurs heures d'affilée à la bibliothèque me demanderez-vous, car c'est bien pour bosser ! Et oui. Avec Boulet qui plus est.
Nous devions faire notre dossier ensemble. Et puisque je ne pouvais pas taper Boulet, je tapais sur le clavier. Nous nous sommes un peu accrochées à un moment. J'aurais jamais cru, je la plains trop pour pouvoir faire ça. Je ne l'envoie pas chier, je me contente d'être très froide. Je sais, c'est ignoble, mais cette fille... j'peux pas !

Bref elle arrive, me dit bonjour alors que Boulet s'est éclipsée pas loin. Je sais qu'elle va arriver et entendre la conversation. Je ne flippe pas. Je suis trop stressée devant elle, qui me parle, me dit qu'il faudrait qu'on aille boire un verre...
A vrai dire je n'en avais pas tellement envie, je voulais que ça soit dit, que ça soit clair, je veux arrêter, ça sert plus à rien ! Elle allait partir puis me demande s'il vaut mieux pas en rester là en voyant mon comportement. Je pense qu'elle a compris par mes demi-phrases que je n'étais pas enclin à poursuivre. Et puis je devais pas donner envie !

Bref Boulet arrive au bon moment : "Mais tu sais j'aimerais que l'on continue à se parler, qu'on reste amie, car je t'apprécie vraiment. C'est d'accord alors ? T'es sûre ? Il n'y a pas de problèmes ?" Et moi d'assurer, demi-sourire qu'il n'y a pas de soucis !

Intérieurement je souriais. Boulet est à côté. J'imagine tout ce qu'elle peut avoir comme pensées.
"Han ! Mais alors... elles sortaient ensemble ? Parce que rester amies... ça veut dire qu'elles étaient plus que ça ? J'ai les cheveux gras... Je les laverais demain soir. J'aurais pas imaginé. Enfin si... non ? Tiens j'ai plus de chewing-gum à la cerise ? Mais est-ce que c'est la seule comme ça ? Lesbienne... Roh j'arrive pas à y croire. Ah il faudrait que l'on fasse l'analyse didactique de cette tâche... Est-ce que je peux en parler aux autres ?"
Qui ? Elle a pas d'amis. (Non c'est méchant... Pardon.)

Et puis mon sourire intérieur s'est crispé. C'est bon alors ? C'est fini ? Ouf. Un poids en moins. Je vais pouvoir me consacrer à toutes les filles qui me courent après^^ Ou revoir mon niveau de "satisfaction de myself". Où il se situe sur l'échelle, si c'est "va te jeter" ou "ouvre toi belle fleur".. ou un truc du genre. Je le connais pas cet étage donc désolée si c'est mal dit.

Bref. Je m'en foutais. Boulet doit savoir. Je m'en bat !
D'une pierre deux coups : je m'aperçois non seulement que c'est pas si difficile que ça une rupture mais qu'en plus ya du progrès en ce qui concerne mon rapport à ma sexualité.

Que demande le peuple ?

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