26 mars 2006

"Family portrait"

Je continue sur ma lancée, à savoir la glande.
J'ai vraiment, mais alors vraiment rien foutu de la journée !

Ce soir, le corres' allemand de mon petit frère est arrivé. A table, il a du nous prendre pour des tarés. Ma mère a répété plusieurs fois qu'il allait être terrifié et qu'il ne voudrait plus venir. Moi ça m'étonnerait, je préfèrerais tomber sur une famille qui parle beaucoup, rigole, explique en allemand ensuite. Le premier soir tu te dis que c'est bon, t'es pas tombée sur la pire famille.

Moi j'avais été mal à l'aise quand j'avais été à table toute seule, les enfants me fixant en train de manger, la mère me posant plein de questions, et le père renfrogné. Tout de suite l'ambiance n'est pas des plus réconfortante pour l'avenir.
Mais au final ça s'est très bien passé. Comme quoi faut se méfier des premières impressions.

Et nous d'abord ? Je me demande ce qu'il a pensé.
Nous n'avons pas arrêté de faire des jeux de mots pourris, bien que mon père, excellent en la matière, s'est contenu car nous lui avions gentiment demandé...

Ma mère m'a frappé. Je sais, c'est ignoble. Bientôt 20 ans et ma mère me frappe encore. En fait ça lui arrive pas souvent, mais quand elle le fait, ça lui fait du bien. Elle m'a dit que ça lui faisait circuler le sang. Ma foi... Je suis une bonne fille, je la laisse faire. Jusqu'au jour où elle se déboitera le poignet sur mes fesses musclées, qu'elle pissera le sang dans la cuisine et que sous la pression j'oublierai de lui faire un point de compression et par la même occasion le numéro des pompiers...

Bref je m'égare.
Les blagues pourrites je disais...
Du genre :
Ma mère :"Enlèves les choses inutiles, qui servent à rien de la table."
Moi : "Dans ce cas... Maman tu veux bien te lever et quitter la cuisine ?"

Sourire, dents serrées, main levée, moi parée, elle qui cherche où frapper... La cuisse a été touchée...

ou encore en parlant des crèpes :
"Tu veux que je t'en retournes une ?" et je lui fais signe de lui filer une baffe.

Ben vas-y expliquer ça en allemand !

Willst du, dass ich Eine gebe ? genre... s'trop pas ça !


Je me souviens, lorsque j'étais gamine (encore plus qu'aujourd'hui quoi), et que personne n'avait quitté le cocon, tous à table, c'était parfois le délire. Mon frère numéro 2 rigolait encore à gorge déployée en ce temps-là, en se tenant le dos. Nous rigolions beaucoup, ma mère nous prévenait : "Arrêtez ! les voisins vont appeler l'asile !"

Evidemment ça arrive moins souvent ce genre de repas. Oh ? deviendrais-je nostalgique ?

C'est comme les soirs à discuter avec mes frères... Vilain numéro 2 (encore lui!) a dormi sous mon lit hier. Ce qui m'a surprise c'est qu'il m'a dit : "Au moins on pourra parler." Comme quoi je suis pas seule à apprécier ces moments... et bien ça m'a fait bizarre.
Je dois être parano, j'ai trop souvent l'impression de passer pour une chieuse écervelée. Même si parfois j'aperçois un sourire à ses lèvres quand je dis des conneries. Je les fais rire, c'est déjà pas mal.
On se dit pas ce genre de trucs dans la famille, mais je suis sûre qu'ils m'aiment un peu les trois grands dadets ! Et puis est-ce que je leur dis, moi ?!
Je pense pas que ça compte, les fois où je pince mon petit frère aux tétons, que je lui saute dessus pour lui faire un bisou sur la joue en gazouillant "Fais moi un bisouuuu !! Ze taiiimeuh" comme une alcoolique.
J'aime bien l'emmerder le petit, c'est comme la fois où je l'ai déposé au collège, devant ses potes, à la fenêtre, je lui crie "Allez travaille bien, hein ?! Fais pas de bêtises !! Bisouuuu !"
Je suis une grande soeur épouvantable parfois... Le pauvre.
Il doit se rattraper auprès de ses potes en disant "Elle est trop con ma soeur, elle est folle..." avec ce sourire gêné.
S'pas grave ! J'lui en veux pas. Comment m'assumer ?!

Et en plus je suis blonde !

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