30 avril 2006

Une mésaventure in mes aventures

Je fais un saut en arrière, et atterri à jeudi 27 avril.

Dans la voiture Nel se prend pour une guide touristique et nous désigne les "Dents de Montmirail"... Nous nous foutons gentiment de sa gueule pendant une petite heure.
Did nous demande comment s'appelle les trois fils de Monsieur et Madame Fly... Abdel, Yves, Hakim...! Bravo, j'en rigole toute la soirée. (Très bon public, oui !)

Nous arrivons chez Tiq. Un tour à Liddl afin de nous sustenter et nous biturer...Zep nous rejoint ainsi que Coke plus tard. Enfin Lonca arrive.
Pendant qu'elles boivent des bières, j'attaque directement par la vodka.

Nous tapons même des vodka-schweppes. L'ambiance est à l'euphorie, tout le monde a des petits yeux et la banane.
Je m'assois près de Did. Elle se tourne vers moi et me souffle : "Embrasse-moi.."
Ne jamais contrarier quelqu'un qui a bu...

Je me fais une joie de lui obéir.

La soirée commence ou plutôt s'entame très bien ! Nous partons en boîte. Did et moi sommes à l'arrière, et c'est vraiment une nuit qui s'annonce agréable.

En boîte, il n'y a pas grand monde. Je ne me sens pourtant pas mal à l'aise et n'hésite pas à embrasser Did.
Je l'aide à danser, elle ne se sent pas bien, mais elle doit bouger et ne pas se laisser aller sur les canapés.
Moi je bois encore. Et profite de la soirée. Je suis tellement bien.

Sur le chemin du retour, les pavés encaissent nos pas saccadés et mal assurés. Nous trouvons un ballon de basket dégonflé, et Coke a l'idée de prendre un distributeur de tract.
Il trône toujours dans l'appart' de Tiq. La galère pour le mettre dans la voiture alors que nous étions déjà six !

On se cale. Après avoir supporté Did tout le trajet, on s'affale sur le lit.
Elle sent bon.

Durant la soirée elle m'avait glissé à l'oreille : "Tu dors avec moi ce soir..?"
J'espèrais bien !
Mais Tiq nous annonce que celles qui veulent, peuvent dormir au-dessus, dans la chambre de son frère, mais Did et moi non. Elle n'aimerait pas que son frère fasse ça chez elle donc...
Comme si on allait forcément faire des cochonneries ! Bon...

Coke me ramène chez moi. Longs aurevoirs sur le pas de la porte, elle me dit qu'elle reste dormir sur place... Je lui dis d'accord à regret.
Il est 4h30.

Chez moi, dans mon lit. Froid. Vide. J'hésite à lui envoyer un texto. Juste pour lui souhaiter bonne nuit. Je ne le fais pas. De quoi ai-je peur ? De prendre une initiative ? C'était pourtant quelque chose de normal à faire...

Je dors très mal, me retourne dans mon lit toutes les demi-heure. A 9h mon portable sonne.
Message de Did. "Je vais arriver Zézette rentre chez elle. Biz"
Stupeur. Tremblement.

Deuxième message : "Bon je n'arrive pas à te joindre. Je reste là. A demain."
Etranglement.

Je regarde l'heure à laquelle j'ai reçu tout ceci... 4h40 !
Il est neuf heures, je suis terrassée. J'envoie un texto pour dire que "putain je viens de recevoir tes messages que maintenant !" mais son portable est éteint évidemment.

Je suis assise au bord de mon lit. La tête dans les mains. Je n'en reviens pas. Mes batteries sont pleines. J'ai du réseau.
Je m'allonge. Je ne peux plus dormir.

Je prends une douche et sors. Je vais en ville, je suis à pied avec mon Ipod. Dans ma tête, ça cogite. Dans ma gorge, ça se noue. Mes pieds s'agitent. Mes idées se débrouillent.

Je vais acheter des pains au chocolat et des croissants pour tout le monde.
Je passe à la fac regarder les horaires des examens.
Puis je marche tout doucement en direction de chez Tiq. Il n'est que dix heures, j'appréhende de les réveiller trop tôt. OK, j'ai les boules mais c'est pas une raison...

A 10h40 je suis arrivée. Je patiente 3/4 d'heure. Je sonne. Nel m'ouvre.
Je découvre deux cadavres dans le lit de Tiq. Elle a mal à la tête, Nel est toute décoiffée, on dirait un petit garçon.

Et là... c'est le drame.
Elles se foutent de ma gueule !

"Alors on éteint son portable...? Quand je te dis qu'elle va t'envoyer un message... Faut écouter les anciens..."
"Regarde j'avais fait un plan pour aller chez toi !"

Et moi qui me défend à corps et à cris : "Mais ce n'est pas de ma faute ! C'est ce connard de portable, je ne sais pas ce qu'il s'est passé ! Je vais le changer, je vais porter plainte contre Orange !.."

Tiq qui en rajoute une couche : "J'ai pas compris... Pourquoi vous avez fait les connes comme ça ? Pourquoi vous êtes pas allées tout de suite dormir chez toi ?!"

Je n'ai pas osé lui proposer... Toujours le même problème.

Nel me dit qu'elle est rentrée chez elle, que Did ne dort pas au-dessus. Je suis abasourdie et hurle "Quoiiii ??!" Tiq sourit. C'te salope s'est moquée de moi ! Ouf... J'ai envie de la frapper, mais je suis rassurée.

Tiq monte pour chercher l'aspirateur de son frère. J'attends impatiemment qu'elle redescende pour estimer l'humeur de Did.
On frappe 1/4 d'heure plus tard (c'est long !), c'est elle. Sourire. Reproche dans le regard.
Je fonds en un "Je sais pas ce qu'il s'est passé... c'est mon portable..."
Bisou.
Toute la matinée les filles me branchent... Je les supplie d'arrêter, je suis assez dégoûtée comme ça.

On décide d'aller boire un verre au Cid. Café, Coca, Ice-Tea... Beaucoup de touristes. Beaucoup d'étrangers qui ne savent pas qu'il ne faut pas venir manger dans ces restaurants réputés sales...
Enormément de lunettes de soleil, de kékés, de fashion, de poussettes...

On s'arrache pour aller manger un kebab et rejoindre Zep et Sand.
Je suis bien. Did me prend le bras, je lui caresse la main. Je n'ai pas l'appréhension de certains regards.

Calées au rocher des Doms, après avoir rigolé avec un canard, nous baignons dans le soleil contre un mur blanc. Quand il n'y a pas trop de passants, nous nous embrassons.

Je suis tellement tranquille, apaisée, bien, tout simplement... D'ailleurs après avoir quitté Coke, je reçois son texto :
"ça me fait plaisir de te voir comme ça. Et à Zep aussi d'ailleurs. Bonne aprèm, bisou sister".

Nous rentrons chez Tiq fumer. Nel ramène Did, Tiq me ramène chez mes parents. Je descends les poubelles, Did se dirige vers la voiture de Nel. Pas un mot. Pas un regard.

Je flippe. Dernière fois que je la vois et c'est tout ? Elle repart le lendemain. Au-dessus de Paris.
Je glisse un "Elle n'aime pas les aurevoirs, Did ?" à Tiq. Elle ne sait pas. Je n'insiste pas, je ne veux pas la saoûler.

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