Et ce qui devait arriver arriva...

Mercredi 19h on sort du boulot, direction la fac. On va voir les résultats. Je stresse un peu, je m'attends à ne pas les avoir mais j'espère un peu tout de même.
On croise Coke. Elle est toute heureuse, elle a eu une bonne moyenne. Déjà ça m'énerve, elle connaît les résultats et je ne veux pas qu'on me les dise avant de les avoir vus.

Devant la feuille, je cherche mon nom, je suis ma ligne de gauche à droite, les notes sont pas trop trop mauvaises, à part 1/20 en neurophysio et en bioméca (normal), puis dernière colonne : 9,91. Je n'ai pas mon semestre. Bordel de pute !

0,09 !!!!!!! 0,09 à rattraper !!!

Alors là, moi je m'interroge... Qu'est-ce que je leur ai fait ? Ou plutôt pas fait... Passer sous le bureau m'aurait-il éviter ça ? Je trouve ça complètement débile. D'autant qu'une fille au tout premier semestre avait eu une moyenne à peu près semblable, et ils lui avaient donné.

On s'attend à ce que je repasse bioméca et neurophy, mais il en est hors de question ! Je suis même pas sûre d'arriver à avoir 5 ! Par contre en psycho j'ai eu 9,75 et en épistémo 11. Là je pense pouvoir faire mieux !
En pratique judo... 20. Eh éh ! Quand même ça.

Jai un peu les boules quand même. Je vais aller me renseigner, voir si je ne peux pas compenser, parce qu'alors me remettre dans les révisions, là maintenant.. je ne suis pas certaine d'être dans la capacité de me souvenir du chemin pour aller à la B.U...


A part cette effroyable histoire qui m'arrive, nous sommes allées fêter ça ! (J'dois être la seule du groupe des filles avec qui je traîne à ne pas l'avoir eu... Ouf !!) J'avais dit que j'irai à la soirée STAPS quoiqu'il advienne.
Mais j'avais aussi prévu de me mettre à l'envers. Seulement je n'avais pas prévu de me mettre le foie à l'envers. Le p'ti chéri ne s'y attendait pas, et surtout il s'est senti trahi. Moi qui stoppais lorsque je voyais qu'il ne tiendrait plus longtemps.. Il me la fait regretter le salop ! Il s'est bien vengé !
Horreur ! Avant d'aller en boîte, premier entretien avec la cuvette... En boîte, impeccable, je suis à fond, je délire bien, Jo me dit des trucs trop sympas mais je ne m'en souviens plus, Tiq vient me chercher quand passe la chanson en allemand que l'on cherche depuis un bail... (C'est Nena Hagen : Willst du mit mir gehen remixé par Sven Väth et Anthony Rother)
Elle m'a raconté qu'elle était en train de parler avec Zep, elle a entendu la musique, elle lui a dit :"je reviens !"(Elle n'est jamais revenue) et m'a cherchée. On est allées demander au DJ. Et ça je m'en souviens bien. Il m'a d'abord écrit juste "Nena", mais ça, merci, je le savais déjà. Puis "Willst mit mir gehen" Je le pardonne d'avoir oublié "du"...
Bref, happy. Enfin !

Sinon, je me suis bien éclatée, il y avait pas mal de monde. J'ai encore bu, de la vodka.. Je n'ai pas beaucoup vu Yo et Ninon alors que j'étais venue avec elles, que j'avais passé le début de soirée avec elles, à chimer n'importe quoi et surtout très vite...
Jen était complètement éclatée. Elle s'était affalée sur Dro. Elle était îvreuh ! Nul, nul !

Nous sommes parties à 4h15. On se pelait le cul dehors avec ce vent atroce. On est arrivées, je me suis couchée, dodo ! Aussi sec. Vers 6h, debout, W.C... J'avais encore quelque chose à raconter au creux de l'oreille de la cuvette.

Et là... Je n'étais vraiment pas très bien. D'autant que je n'avais plus rien dans l'estomac, mais il insistait, le bougre ! J'ai passé la nuit à discuter avec une bassine. Tous les quarts d'heure je me penchais. Le matin, Ninon m'a mis une serviette mouillée sur le front. Mal de crâne ! Impossible de me lever.
Pourtant il fallait que je rentre, que j'aille bosser à 14h.
J'y arrive tant bien que mal, je rince ma chère bassine, go in auto... Fenêtre ouverte, il me faut de l'air. Je prie pour que mon foie ne me fasse pas un coup de pute.
J'arrive chez Tiq saine et sauve-presque- et la découvre à moitié dans son lit, elle vient à peine de se lever. Elle voit ma tête. Blanche. Un cadavre ?

Je lui raconte ma formidable nuit. Elle appelle à droite à gauche pour obtenir des médicaments, me fait cuire du riz blanc, sors chercher les médocs chez une copine. J'agonise dans le lit. J'arrive à dormir un peu. Je sens que ça va mieux. En même temps ça ne peut pas aller pire, à moins de crever peut-être.
1h plus tard, je n'ai pas bougé. Cette fois il faut aller au boulot. Je ne me suis pas changée, je suis immonde, je pue de la gueule, de la peau, des pieds... Une infection humaine.
Dans la voiture Tiq ne dit rien, ose à peine me regarder. Je lui fais peur, mais elle craint de me faire bader -encore plus- si elle me dit que je suis très blanche...

Au boulot, je me concentre pour ne pas penser à mon foie. Je commence à compter des clous, j'arrive à trente et je sens que ça ne va pas le faire. Je vais me passer de l'eau sur la tête, puis j'abdique. Je vais voir le manager.
Pas de souci, je lui demande si je peux venir plus tôt le lendemain pour rattraper, non, non... ça me fait chier de laisser Tiq toute seule, mais bon... Franchement ça m'aurait un petit peu dérangée de vomir dans mon sachet plastique accroché à la ceinture devant les clients...

Tiq me laisse les clés de sa Twing-Twing, je fais un détour pas possible pour rentrer. Je galère.
Toujours en vie, je bois un grand verre d'eau. 2 minutes plus tard, supers jets chez mon pote le bidet...
Cette fois je me couche. Il est 14h40, je mets Zazie, la seule à pouvoir me venir en aide en de pareilles circonstances, et Roland Garros en fond sonore. Ben ouais, ça serait tout de même con que pour une foisque je peux voir, je laisse passer ça ! Je ne regarde pas, j'écoute à moitié.
Florent Serra contre Paul Henri Matthieu, Hingis (ggrrr !) et Monfils !

Je reviens doucement à la vie. Vers 18h je suis même capable de quitter Copine (un super coussin que LaStar a confectionné pour mon annif !) pour me câler devant le tennis. Je ne mange toujours pas.

Je vais chercher Tiq. J'ai repris des couleurs mais c'st toujours pas trop ça. Le soir, deux copines viennent, on mange chinois, et moi mon riz blanc. Evidemment je ne peux m'empêcher de picorer un ou deux beignets de poulet... et quelques chips à la crevette...

Tiq dans le pamphlet des cabinets : "Quand l'alcool la tient, elle ressemble à un sapin." Cette grande poêtesse m'a expliqué que je lui ai rappelé un sapin mort, qui pue.. C'est pas faux...!

Je vais finir sur cette note de poèsie, et ajouter la morale à cette histoire...

Bien fait pour ta gueule !!!

Non c'est vrai, je l'ai cherché. Alors pour le coup, je vais faire, genre la fille qui a retenu la leçon, et je ne vais pas boire d'alcool pendant au moins une semaine. Oui je sais, j'abuse, comme si c'était super difficile.. Franchement, même pas.

Je tiens à m'excuser auprès de mon foie. Mais bon, le salop ! Avec tout le chocolat que je me suis tapée parfois, il aurait pu me préparer doucement à ce genre de choses ! Et ne pas taper sa crise ! Foie gâté pourri !!!